BURN OUT : les raisons d'une rechute
Une personne fait un burn out, elle s'absente de son entreprise pendant 6 mois. Elle revient au travail et un mois plus tard, c'est la rechute : nouveau burn out. Pourquoi ? La réponse tient en une seule ligne : aucun des facteurs conduisant au burn out n'a été réellement traité.
Quels sont ces facteurs ?
1. L'excès nuit en tout
L' excès est la raison principale du burn out. L' excès d'attentes d'une entreprise vis-à-vis de son employé, et l'excès d'investissement de l'employé vis-à-vis de son entreprise. Cet écart induit chez l'employé un excès de pression qui va le consumer.
2. Travail sur soi inaccompli
Normalement, en cas de burn out, l'employé se soigne par psychothérapie, allopathie, yoga, ainsi que des alternatives médicinales et thérapeutiques. Cette prise en main de sa propre santé peut durer de 6 mois à plus d'un an, avant de revenir éventuellement en poste. Cependant, dans certains cas, ce travail sur soi n'est pas mené à son terme.
Pourquoi ces facteurs n'ont-il pas été traités ?
Bien souvent, la personne éprouve de la culpabilité envers l'entreprise et ses collègues. Elle va donc accélérer son processus de guérison, pour revenir au plus vite au travail. Fidèle au poste ! Avec une rechute à la clef…
Par ailleurs, avec la diminution de salaire qui résulte d'une absence prolongée, certaines personnes se retrouvent dans une situation difficile qui les force à reprendre le travail.
La folie est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un autre résultat. ALBERT EINSTEIN
Comment éviter la rechute ?
Deux axes s'imposent dans cette optique. Celui de l'entreprise et celui de l'employé.
Pour l'entreprise, il s'agit de développer une politique de bien-être au travail basée sur trois points :
- Gestion du stress par un meilleur équilibrage de la charge de travail au sein des équipes
- Donner un sens au travail pour éviter les bullshit jobs
- Job crafting : être au plus près des talents et des forces de l'équipe.
Pour l'employé, il s'agit d'approfondir le travail sur lui-même (coaching, thérapies…) en insistant sur le moteur principal de la rechute à savoir la culpabilité. Tant qu'elle n'a pas été éradiquée, l'employé risque de retourner trop tôt et de retomber en burn out. C'est pourquoi on ne peut raisonnablement prédire le moment où le retour ne sera pas suivi d'une rechute. C'est un traitement au cas par cas, et chaque individu suivra son propre chemin, plus ou moins long. Toutefois, un changement social s'impose pour laisser ce temps aux individus, le soutien de la mutuelle n'étant que temporaire et de toute évidence insuffisant.
Pas une fatalité
Le burn out n'est pas une fatalité et la rechute encore moins. Si l'entreprise prend les actions nécessaires pour éviter les burn out en son sein, et si les victimes s'accordent, et se voient accordé, le temps d'une guérison profonde et durable, les risques de rechutes s'amenuisent fortement.
Article écrit par Laure Gervais
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